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Errances

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4 septembre 2006

l'éducation d'une fée

j'ai relu "l'éducation d'une fée" et je me suis dit que tu étais diablement forte ! tu ne m'en as pas parlé par hasard ; il y a tant de passages qui parlent de toi, qui parlent de moi. mais nous n'avons pas de raoul et je ne suis pas d'accord avec le choix d'ingrid...

je t'aime et je t'aimerai

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31 août 2006

L'ennemi

"Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage,
Traversé çà et là par de brillants soleils ;
Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,
Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits
vermeils.
 
Voilà que j'ai touché l'automne des idées,
Et qu'il faut employer la pelle et les râteaux
Pour rassembler à neuf les terres inondées,
Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux.
 
Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve
Trouveront dans ce sol lavé comme une grève
Le mystique aliment qui ferait leur vigueur ?
 
– O douleur ! ô douleur ! Le Temps mange la vie,
Et l'obscur Ennemi qui nous ronge le cœur
Du sang que nous perdons croît et se fortifie !

Spleen et Idéal, X

Les Fleurs du Mal - BAUDELAIRE

31 août 2006

Invitation au voyage

"Mon enfant, ma sœur,
          Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble !
          Aimer à loisir,
          Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
          Les soleils mouillés
          De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
          Si mystérieux
          De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.
 
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
 
          Des meubles luisants,
          Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
          Les plus rares fleurs
          Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre

          Les riches plafonds,
          Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
          Tout y parlerait
          A l'âme en secret
Sa douce langue natale.
 
Là, tout n'est qu'ordre et beauté
Luxe, calme et volupté.
 
         
Vois sur ces canaux
          Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde ;
          C'est pour assouvir
          Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
          Les soleils couchants
          Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
          D'hyacinthe
et d'or ;
          Le monde s'endort
Dans une chaude lumière.
 
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.

Spleen et Idéal, LIII

Les Fleurs du mal - BAUDELAIRE

13 août 2006

Si je m'en vais avant toi

et si je m'en vais avant toi
dis-toi bien que je serai là
j'épouserai la pluie, le vent
le soleil et les éléments
pour te caresser tout le temps
l'air sera tiède et léger
comme tu aimes
et si tu ne le comprends pas
très vite tu me reconnaîtras
car moi je deviendrai méchante
j'épouserai une tourmente
pour te faire mal et te faire froid
l'air sera désespéré
comme ma peine
et si pourtant tu nous oublies
il me faudra laisser la pluie
le soleil et les éléments
et je te quitterai vraiment
et je me quitterai aussi
l'air ne sera que du vent
comme l'oubli...

Françoise Hardy (1972)

5 août 2006

les mots de la nuit

C'est dans l'obscurité que l'écriture me parait la plus naturelle. Comme s'il me fallait cacher dans la pénombre les mots qui me viennent. D'ailleurs, souvent, ils ne laissent une trace que dans mon esprit. Je garde mes divagations "littéraires" pour mon seul inconscient !

J'aimerai parfois te faire partager toutes mes errances mais la pudeur (un peu) et la crainte de te réveller toute ma noirceur (beaucoup) me freinent dans mes élans.

Au matin, tout a disparu... Il ne reste que toi !

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1 août 2006

Réveil

Lorsqu'il fut l'heure d'être le matin, j'ai réveillé mon âme et mes rèves se sont envolés. Tu n'étais plus là, lovée contre moi, blottie contre ma poitrine, ton souffle dans mon cou. Quelle belle nuit avons nous passée mon bel ange..

Je dois l'avouer, plusieurs fois le désir a brulé mon corps mais le tien reposait si sereinement que je n'ai pas osé briser ces instants magiques. Cette enveloppe humaine qui te déplait parfois ne cesse, moi, de m'émouvoir ! Comme je t'aime...

30 juillet 2006

absence

Etrange comme l'absence éveille les souvenirs. Il suffit de savoir que mon ange s'est éloigné pour que son image me hante encore plus que d'habitude. Je dois vous avouer un secret "je l'aime".

19 juillet 2006

Florilège

Toute la nuit je me suis heurté au silence. Mes certitudes duraient une seconde, aussitôt chassées par d'autres certitudes toutes aussi fugitives...

Avec toi, jamais je ne me désentimente...

"C'est irréaliste ? Oui, bien sûr ! C'est pour celà qu'il faut le faire !" B.Kouchner (01/2005 - Europe1)

18 juillet 2006

un ange

Un ange,

cette nuit,

est venu me dire qu'il m'aimait.

Ce n'était pas un rève

Il me reste son parfum.

18 juillet 2006

Dernière nuit

Une fois encore, je te cède. Je voulais mettre fin à mes nuits et voilà que j'invente des jours nouveaux ! Les mots pour mettre fin aux maux. Un après l'autre, jetés avec force à la face de ce monde où longtemps je me suis cru esseulé. Comment aurais - je pu, dans mon désespoir d'être, savoir que tu me donnais rendez - vous ? Ainsi donc il existe un autre moi. Ainsi donc le soleil n'est pas le seul astre qui réchauffe la terre. Ainsi donc le verbe "aimer" se conjugue - t - il aussi au présent, au futur.

L'exercice du jour relève du chemin de croix. Je ne tombe pas mais je souffre. Je ne saigne pas mais je doute.

Plus que jamais, je me heurte à cette question : comment écrire ce qui ne l'a pas déjà été quand tout ce qui l'a été semble ne plus laisser la place à d'autres écrits. Je t'en prie, gomme de ma mémoire tout ce que nous avons lu...

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Errances
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